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VMR_624: Le bouquet de Chagall · Profil à l’oiseau · Dédicace au verrier · Fragment initialement prévu pour la fenêtre 4 (Rebecca, “Femme de la Bible) de la cathédrale de Mainz (Mayence)
(FR_Romont_VMR_VMR_624)

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Titel

Le bouquet de Chagall · Profil à l’oiseau · Dédicace au verrier

Art des Objekts
Künstler*in / Hersteller*in
Werkstatt / Atelier
Datierung
1979
Masse
31.5 x 24.3 cm

Ikonografie

Beschreibung

Vitrail au plomb de forme irrégulière, composé de deux morceaux de verre doublé rosé peints à la grisaille et au jaune d’argent. L’œuvre représente sur la droite une tête de profil regardant vers la gauche et coiffée d’un chapeau. La partie gauche est occupée par un bouquet de fleurs tenu par une main visible sur le bas. En haut, un oiseau vole vers la droite, surmonté d’un petit croissant de lune. La signature de l’artiste est visible en bas.

Iconclass Code
24B · der Mond als Himmelskörper
25F3 · Vögel
25G411 · Schnittblumen; Blumenstrauß
48B3 · Porträt, Selbstporträt eines Künstlers
Iconclass Stichworte
Inschrift

Aucune

Signatur

Chagall (en bas, à la grisaille)

Technik / Zustand

Erhaltungszustand und Restaurierungen

Très bon

Technik

Vitrail au plomb, jaune d’argent et grisaille

Entstehungsgeschichte

Forschung

Ce vitrail, propriété du Vitromusée Romont, est un des rares de l’artiste à ne pas être intégré dans un bâtiment. Seulement treize vitraux de ce type existent dans des collections particulières (Forestier, 2016, p. 26, 28-33). Ces petites œuvres autonomes faisaient office de “récréation” pour l’artiste, où il pouvait laisser libre court à son imagination, sans contrainte liée à une commande.

Les circonstances de réalisation de ce petit vitrail sont touchantes et témoignent de la complicité et la collaboration très étroite qui unissait Marc Chagall et ses peintres verriers, Brigitte Simon et Charles Marq, ainsi que Michel Pierret, contremaître de l’atelier Simon Marq à Reims. Hormis ses premiers vitraux, réalisés en 1956-1957 par le peintre verrier Paul Bony pour l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce à Assy, Chagall a toujours, dès 1958, collaboré avec l’atelier Simon Marq.

Contrairement au déroulement habituel lors la réalisation d’un vitrail, Chagall a toujours renoncé à élaborer lui-même un carton à l’échelle 1:1. Il créait une maquette, qui était ensuite agrandie par procédé photographique. Sur cette base, le maître verrier décidait lui-même de l’emplacement des baguettes de plombs et choisissait les morceaux de verre. Ces derniers étaient presque toujours des verres doublés (ou verres plaqués), à deux ou d’avantage de couches de couleurs. Un minutieux travail à l’acide permettait ensuite au verrier d’obtenir dans le même verre de subtils dégradés de couleurs. Après cette étape, les verres étaient mis provisoirement au plomb et recouverts d’une fine couche de grisaille. Cela se faisait, dès 1974, dans l’atelier de l’artiste à Saint-Paul-de-Vence (Forestier, 2016, p. 27, ill. p. 234 et 235). C’est là qu’intervenait Marc Chagall: il peignait lui-même les détails à la grisaille, apportait du modelé, animait la surface du verre. Parfois, l’artiste grattait dans la couche de grisaille avec son doigt ou la pointe du pinceau (cf. témoignage de Stéphanie Marq de l’atelier Simon Marq, dans [anyma], 2014). Stefan Trümpler relève la “chimie lumineuse” de la surface de verre, le “microcosme” pictural que Marc Chagall faisait naître avec l’application de la grisaille (Hazan-Brunet, 2007, p. 96-100). A la suite de l’application de la grisaille par Chagall, les verres étaient cuits, puis mis au plomb définitivement.

Les nombreuses années de collaboration et la grande complicité entre l’artiste et ses verriers permettaient à Charles Marq et Brigitte Simon d’être à même d’interpréter et de deviner les intentions de l’artiste sur la base de la maquette. Il arrivait cependant que Marc Chagall, insatisfait du choix d’un verre ou d’une teinte, demande que le verre en question soit remplacé. C’est ce qui est arrivé pour les deux fragments qui ont donné naissance à ce vitrail intitulé “Le bouquet de Chagall” ou “Profil à l’oiseau”. En 1979, l’artiste, alors âgé de 92 ans, travaille à ses derniers vitraux pour l’église Saint-Etienne de Mayence (Mainz, D) (cf. Forestier, 2016, p. 188-189). Lorsqu’il s’installe pour appliquer la grisaille sur le panneau consacré à Rebecca, il souhaite que deux morceaux soient remplacés. Les deux fragments proviennent du vitrail gauche du chœur, dédié aux “Femmes de la Bible”. Ils font partie de la représentation du puits où Rebecca vient puiser de l’eau (Genèse, XXIV, 10-15). Michel Pierret, ancien chef d’atelier qui, depuis 1960, s’occupait de la découpe de tous les verres des vitraux de Chagall (cf. [anyma], 2014), s’emploie alors à remplacer les verres souhaités. En règle générale, les verres refusés étaient jetés. Dans ce cas-ci, Michel Pierret s’approche de l’artiste durant une pause et lui demande s’il accepterait de lui peindre quelque chose sur les deux morceaux de verre. L’artiste, très spontanément, peint ce bouquet de fleurs, en remerciement pour toutes leurs années de collaboration. Le profil à droite, bien que simplement esquissé, présente de grandes ressemblances avec l’artiste: il pourrait s’agir d’un autoportrait. Une huile sur toile datant de 1914, se trouvant dans une collection privée et portant le titre “Autoportrait de profil”, montre le même profil caractéristique de l’artiste, avec un bouquet de fleurs (Self Portrait in Profile, Marc Chagall, s. d.). Le bouquet de fleurs, l’oiseau et la lune sont des motifs récurrents dans l’œuvre de Marc Chagall. Bella Meyer, petite-fille de l’artiste, souligne l’omniprésence des bouquets et témoigne que Chagall était toujours entouré de fleurs (Perry, 1993, p. 66-71).

Le relevé du vitrail de Mayence est toujours conservé dans l’atelier des verriers à Reims. Il s’agit du tracé du réseau de plomb, comportant aussi des inscriptions relatives au choix des couleurs, au travail à l’acide et à l’application du jaune d’argent. Sur le relevé, les habituels chiffres faisant référence à la teinte du verre choisi sont accompagnés d’un point d’interrogation, et il n’y a pas d’indication sur le travail à l’acide, ni sur l’application du jaune d’argent (cf. [anyma], 2014). Cela veut certainement dire que Charles Marq avait dès le départ des incertitudes quant à ces deux pièces de verre. Le vitrail exécuté présentera finalement à cet emplacement trois morceaux de verre, avec l’ajout d’un plomb et un changement de ton (voir ill. dans Forestier, 2016, p. 196).

Plusieurs similitudes peuvent être relevées entre l’œuvre conservée à Romont et le vitrail réalisé en 1962 pour l’abbaye Saint-Pierre de Moissac: la tonalité de base, la présence d’un bouquet de fleur et celle d’un portrait. De plus, le panneau de Moissac a également été peint très spontanément lors d’une séance de travail dans l’atelier Simon Marq (Forestier, 2016, p. 48-49). L’huile sur toile “Le visage bleu” peint en 1967 (Collection A. Maeght, Paris) a comme sujet principal le profil d’un personnage tenant un bouquet de fleurs, avec une composition très similaire au vitrail de Romont, toutefois inversée (ill. dans Haftmann, 1975, p. 148).

Les circonstances de réalisation de ce vitrail ont fait l’objet d’un film documentaire tourné en 2012 dans l’atelier Simon Marq à Reims à l’initiative du Vitromusée Romont ([anyma], 2014).

Datierung
1979
Eingangsdatum
27.11.2011
Schenker*in / Verkäufer*in

Michel Pierret, Reims, France (vendeur)

Eigentümer*in

Vitromusée Romont

Vorbesitzer*in

Michel Pierret, Reims, France

Inventarnummer
VMR 624

Bibliografie und Quellen

Ausstellungen

Dès juillet 2016: exposition permanente, Vitromusée Romont

Bildinformationen

Name des Bildes
FR_Romont_VMR_VMR_624
Fotonachweise
© Vitromusée Romont (photo : Yves Eigenmann, Fribourg)
Aufnahmedatum
2014
Copyright
Chagall ® / © 2016, ProLitteris, Zurich
Eigentümer*in

Vitromusée Romont

Inventar

Referenznummer
VMR_624
Autor*in und Datum des Eintrags
Astrid Kaiser 15.12.2011, 2017