La chapelle, située sur le domaine d’Ecogia, est propriété de la famille Mégard depuis des générations. Elle est édifiée par Mme Emilie Mégard, épouse du baron Girod de l’Ain, en mémoire de celui-ci et de leur fils. Elle fait appel à l’architecte Ch. Harent de Gex qui, plus tard, dirigera la construction de la basilique de Lourdes. Le 18 septembre 1862, jour de la fête Notre-Dame des Sept-Douleurs, elle est consacrée par Mgr Marilley, évêque du diocèse. Les saints des vitraux du choeur sont choisis par Mme Mégard en fonction des dévotions familiales. Cette chapelle constitue un ensemble néo-gothique exceptionnel. Avec son mobilier, ses fresques, ses vitraux et ses objets de culte, elle est une oeuvre d’art totale. En 1903, elle est transformée en un orphelinat catholique et plus tard en une école ménagère. Entre 1904 et 1905, le lieu est agrandi, et le sera une nouvelle fois entre 1932 et 1933. Dès 1959, une restauration est menée par l’architecte Lacôte. En 1971, une nouvelle croix est posée dans l’abside. Le 16 novembre 1988, la chapelle est déclarée monument classé et cette même année, l’orgue est remplacé. En 1993, la commune de Versoix fait l’acquisition du domaine d’Ecogia et la chapelle devient propriété de la Société Catholique Romaine de Genève. En 2000, des travaux sont entrepris notamment la réfection de la toiture. (LACROIX 1984 / BRULHART-DEUBER-PAULI (1985) 1993 / BAERTSCHI 1994)

Marcel Lacroix, Versoix genevoise : simple mémento de sa petite histoire, Commune de Versoix, Versoix, 1984, p. 147

Armand Brulhart et Erica Deuber-Pauli, “Ecogia”, in Ville et canton de Genève, coll. “Arts et monuments”, SHAS, Berne, (1ère éd. 1985) 1993, pp. 406-407

Pierre Baertschi (dir.), “Chapelle d’Ecogia”, in Répertoire des immeubles et objets classés, Genève, 1994, p. 489