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VMR_647: Vitrail figuratif : la guérison du fils d’un fonctionnaire royal à Capharnaüm
(FR_Romont_VMR_VMR_647)

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Title

Vitrail figuratif : la guérison du fils d’un fonctionnaire royal à Capharnaüm

Type of Object
Artist / Producer
Studio
Dating
vers 1520-1530
Dimensions
H. 66.5 x L. 45.5 cm (en lumière) ; H. 69.0 x L. 48.0-5 cm (cadre)

Iconography

Description

Le vitrail se divise en deux registres : dans la partie supérieure figure, selon le procédé de la narration simultanée, deux scènes : au premier plan, un homme barbu, richement vêtu et couronné, se prosterne devant un homme en pied, auréolé, suivi de deux autres hommes, également en pied ; au second plan, devant les murs d’une riche demeure, le même homme couronné, en pied, est accueilli par un homme plus jeune, également richement vêtu et en génuflexion, introduit par un homme de condition inférieure ; dans la partie inférieure figure un cartouche avec du texte en lettres gothiques expliquant la scène principale.

Iconclass Code
73C423 · the centurion of Capernaum, kneeling before Christ, begs him to heal his paralytic servant (or son) (Matthew 8:5-13; Luke 7:1-10; John 4:46-54)
Iconclass Keywords
Inscription

Inscription de l’image : „Regůlůs quida[m] c[uius] filius infirmabat[ur] chapharnau[m] venie[n]s rogabat Iesu[m] / ut descenderet et sanaret eu[m] cu[i] dixit Iesus vade vivat filiůs tůus · Ioh[annes] 4to“.

Technique / State

State of Conservation and Restorations

Plusieurs fentes, en partie recollées ; plusieurs plombs de restauration ; un complément ; avers partiellement corrodé.

Technique

Verre incolore, pourpre et vert ; peint avec de la grisaille et du jaune d’argent.

History

Research

Le vitrail fait partie d’un lot de trois panneaux, tous trois conservés au Vitromusée Romont (Romont, Vitromusée Romont, inv. VMR 647, 648 et 649), qui partagent non seulement une même provenance mais également un même emplacement d’origine. Provenant peut-être de la collection de Sir Thomas Neave (1761-1848), ces trois vitraux sont passés en vente en 1956 à Berne, chez la Galerie Jürg Stuker (Cat. vente Bern 1956, lots 3389c, f et h). Ils sont par la suite documentés dans une collection privée en Suisse, avant d’être rachetés en 2011 par le Vitomusée Romont, grâce à la participation de la Loterie Romande et de la Société des Amis du musée (Romont, Vitromusée Romont, documentation, inv. VMR 647, consultée le 4 avril 2022).

Ces trois vitraux ont bénéficié d’une expertise restée inédite, formulée en 2006 par Brigitte Kurmann-Schwarz et Stefan Trümpler, aujourd’hui conservée à la documentation du Vitrocentre Romont. Les deux historiens du vitrail établirent avec raison que ces trois panneaux, d’excellente qualité, font partie d’un important ensemble de vitraux réalisés au XVIe siècle pour le cloître de la chartreuse de Louvain, situé aujourd’hui dans la province du Brabant flamand, en Belgique (ibid.).

Fondé en 1504 par la duchesse Marguerite d’York, troisième et dernière épouse de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, le monastère de Sainte-Marie-Madeleine-sous-la-Croix, remarquable par l’importance de son chantier et la somptuosité de ses décors, est un édifice religieux rattaché à l’ordre des Chartreux à partir de 1504 puis à l’université de Louvain à partir de 1521. Démoli en 1806, le grand cloître de la chartreuse comptait presque 200 baies à deux lancettes dont la forme et la disposition nous sont connues grâce à une gravure de Louis-Joseph van Peteghem (1825-1900), réalisée d’après un dessin de Jean-François Berges (1717-1819), publiée en 1895 dans la monumentale monographie Louvain dans le passé et dans le présent ou Description historique et artistique de tous les édifices civils et religieux de la dite ville due à l’archiviste Edward van Even (1821-1905).

La campagne de vitrage du cloître s’étendit sur tout le XVIe siècle et les premières années du XVIIe siècle, essentiellement grâce à des dons de particuliers. Après la suppression de l’édifice en 1783 par l’empereur Joseph II, les biens de la communauté furent confisqués, la bibliothèque transférée à Bruxelles et les oeuvres d’art ainsi que les vitraux mis en vente (cf. Cat. exp. New York 1982, n. p.). Les vitraux sont aujourd’hui principalement dispersés entre l’Europe, l’Angleterre et les Etats-Unis, tantôt remontés dans des édifices civils ou religieux, tantôt conservés dans des collections privées ou publiques (ibid.).

Plusieurs tentatives de reconstitution de cet ensemble d’exception ont fait l’objet de publications, dont les plus importantes sont celles de Jessie McNab (cf. Cat. exp. New York 1982, n. p.), Yvette Vanden Bemden et Jill Kerr (Vanden Bemden et Kerr 1983-1984), Hilary Wayment (Wayment 1998) et Martin Crampin (Crampin 2016). Ces études ont permis de dégager certains noms de commanditaire, à l’instar de celui de Nicolas Le Ruistre, évêque d’Arras, ainsi que, à titre d’hypothèses, plusieurs noms de peintres, actifs principalement entre Louvain, Malines et Bruxelles, comme le Maître de la messe de saint Grégoire, Cornelius Rambuicht, Peter van den Houte et Jan Rombouts, bien que seuls Henrik et son fils Jan van Diependale peuvent être rattachés de manière certaine au chantier de Louvain (cf. Crampin 2016). Faute de documents d’archives, la majorité des vitraux provenant de la chartreuse de Louvain, dûs à différentes mains et à des campagnes distinctes, demeurent aujourd’hui par conséquent anonymes. Les scènes représentées sont principalement tirées du Nouveau Testament, à l’exception de quelques panneaux représentant des scènes de l’Ancien Testament ainsi que quelques hagiographies, dont la vie de saint Nicolas, ou encore des panneaux de dévotion, principalement dédiés à la Vierge Marie.

Dépourvu de cadre, le présent vitrail représente une scène néo-testamentaire tirée de l’Evangile selon saint Jean, la guérison du fils d’un fonctionnaire royal à Capharnaüm (Jn 4, 46-54) : „[...] Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison“.

Le vitrail est dépourvu de signature et aucune proposition d’attribution n’a été à ce jour formulée. Aussi, l’invention de la composition n’a pas été identifiée, bien que dans le premier quart du XVIe siècle le thème de la guérison du fils d’un fonctionnaire royal à Capharnaüm connût une importante diffusion dans les pays germaniques ainsi que dans les anciens Pays-Bas, tant en arts graphiques, avec Jacob Cornelisz. van Oostsanen (1472/4-v.1533), auteur d’une gravure tirée de la Petite Passion publiée par Doen Pietersz. (v.1480-v.1532) (cf. Londres, The British Museum, inv. 1859,0709.2842), qu’en peinture avec, par exemple, le Maître de l’Adoration d’Anvers (doc. 1500-1520) (cf. La Haye, Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie, no 34821, consulté le 4 avril 2022), ou encore en vitrail, avec une oeuvre aujourd’hui attribuée à Jan Rombouts (v.1480-1535), qui provient également de la collection de Sir Thomas Neave Bart. et, plus anciennement, de la chartreuse de Louvain (cf. New York, The Metropolitan Museum of Art, inv. 44.114.7).

Selon Brigitte Kurmann-Schwarz et Stefan Trümpler, reprenant l’hypothèse de Hilary Wayment, ce panneau ferait partie d’un groupe d’oeuvres aujourd’hui dispersés entre le Metropolitan Museum of Art de New York, le Victoria and Albert Museum de Londres, des collections privées anglaises ainsi que les églises paroissiales des localités suivantes, toutes situées en Angleterre : Llanwenllwyfo (Anglesey), Cholmondeley Castle (Cheshire), Prittlewell (Essex), South Weald (Essex), Noak Hill (Essex), Bix (Oxfordshire) et Bramley (Surrey) (Romont, Vitromusée Romont, documentation, inv. VMR 647, consultée le 4 avril 2022 ; Wayment 1998). Bien que ces panneaux proviennent effectivement tous de la chartreuse de Louvain et outre le fait qu’ils partagent entre eux des affinités techniques, formelles et iconographiques, aucune reconstitution satisfaisante n’existe à ce jour permettant d’émettre une hypothèse sur leur distribution d’origine (ibid. ; Crampin 2016).

Sur la base de ce corpus d’oeuvres, il est cependant possible d’émettre l’hypothèse selon laquelle le panneau du Vitromusée Romont a également été réalisé vers 1520 et que le peintre qui est à l’origine de la composition, tout comme celui qui est à l’origine de son exécution – lesquels ne sont pas forcément les mêmes -, proviennent probablement du Brabant flamand. Dans l’état actuel de nos connaissances, il n’est en revanche pas possible de formuler une proposition d’attribution ni d’établir avec certitude son exacte localisation d’origine dans cet ensemble d’exception.

Dating
vers 1520-1530
Period
1520 – 1530
Date of Receipt
2011
Donor / Vendor

Acquis grâce à la participation de la Loterie Romande et de la Société des Amis du musée

Owner

Vitromusée Romont

Previous Owner

Avant 1848, Angleterre, collection de Sir Thomas Neave Bart. (?) ; 12-17 mai 1956, Berne, Galerie Jürg Stuker, lots 3389c, f et h ; avant 2011, Suisse, collection privée ; 2011, Romont, Vitromusée Romont, achat grâce à la participation de la Loterie Romande et de la Société des Amis du musée

Inventory Number
VMR 647

Bibliography and Sources

Literature

Cat. exp. New York (1982). Flemish Renaissance stained glass: from the great cloister of the Carthusian Monastery in Louvain, Belgium (cat. exp. sous la dir. de McNab, J.). New York: The Metropolitan Museum of Art.

Cat. vente Bern (1956). Galerie Jürg Stuker Bern (Schweiz). Auktion 43 (12. bis 17. Mai 1956): Alte Buntscheiben aus englischem Adelbesitz, p. 113, lots 3389c, f et h.

Crampin, M. (2016). Artists and Workshops in the Sixteenth-Century Low Countries: Further Thoughts on the Neave Glass at Llanwenllwyfo. Vidmus, https://www.vidimus.org/issues/issue-104/feature-artists-and-workshops-in-the-sixteenth-century-low-countries-further-thoughts-on-the-neave-glass-at-llanwenllwyfo/ (consulté le 4 avril 2022).

Even, E. van (1895). Louvain dans le passé et dans le présent ou Description historique et artistique de tous les édifices civils et religieux de la dite ville. Louvain : Auguste Fonteyn.

Kurmann-Schwarz B., Trümpler S. (2006). Trois panneaux provenant du cloître de la Chartreuse de Louvain. Romont, Vitromusée Romont, documentation, inv. VMR 647 (consultée le 4 avril 2022).

Vanden Bemden Y., Kerr J. (1983-1984). A group of 16th century panels from the Low Countries now in British Churches. Journal of stained glass: the journal of the British Society of Master Glass Painters, p. 32-39.

Wayment, H. (1989). The Master of the Mass of Saint Gregory Roundel. Oud Holland, 103-2, p. 61-96.

Exhibitions
  • Dès 2014 (?): Exposition permanente, Vitromusée Romont, Combles

Image Information

Name of Image
FR_Romont_VMR_VMR_647
Credits
© Vitrocentre Romont (photo : Yves Eigenmann, Fribourg)
Date
2021
Owner

Vitromusée Romont

Inventory

Reference Number
VMR_647
Author and Date of Entry
Frédéric Hueber 2022