Saint Pierre Canisius, debout de face, tient un livre (le catéchisme populaire dont il est l’auteur) sur son bras gauche et fait un signe de bénédiction de sa main droite. Il a sa tête légèrement tournée vers la droite. Il porte la robe des Jésuites avec un grand chapelet à sa ceinture.

Trous de punaises, taches

Ce carton en noir et blanc est un projet pour le vitrail de saint Pierre Canisius, situé dans la première fenêtre à gauche dans la nef de la chapelle Notre-Dame-de-la-Brillaz à Prez-vers-Noréaz. Ce petit sanctuaire, lieu de pèlerinage local, est édifié en 1926-1927 par l’architecte fribourgeois Léon Hertling (Lauper, 2012, p. 240). Douze petits vitraux ornent l’ensemble des fenêtres. C’est l’artiste-architecte Jean Crivelli (les trois maquettes KF_122, KF_162 et KF_163 sont signées de ses initiales JC) et l’atelier fribourgeois Kirsch & Fleckner qui en sont les auteurs. Le cycle date de la construction du bâtiment en 1927 (le vitrail de sainte Cécile est signé et daté en bas à droite : KIRSCH et FLECKNER / FRIBOURG . 1927.).
Entre 1926 et 1927, Crivelli réalise deux cycles importants: les vitraux pour l’église du Sacré-Coeur à la Chaux-de-Fonds (1927), dont il est également l’architecte, et ceux pour l’église de la Sainte-Famille d’Erde (1926, commune de Conthey, Valais). Deux sujets iconographiques sont communs aux trois édifices : sainte Thérèse de Lisieux et sainte Cécile. Alors que sainte Cécile est à chaque fois très différente (position et mise en scène), sainte Thérèse de Lisieux est tirée d’un même modèle. Bien que la sainte de la Chaux-de-Fonds soit en pied et tournée dans l’autre sens, seules quelques petites différences apparaissent entre ces trois vitraux.