Seule la partie gauche du fond ornemental des quatre vitraux consacrés aux Evangélistes situés dans le transept est dessinée.
La partie centrale se compose d’une large bordure végétale faite de fleurs, roses et feuilles formant un médaillon au centre d’une baie en plein cintre dont le fond est en vitrerie à bornes. Dans les parties supérieures et inférieures seuls quelques éléments végétaux épars sont dessinés.

Grande déchirure en bas, déchirures, taches, bords abîmés, plis

Ce carton en noir et blanc est le modèle précis à l’échelle 1:1 du fond ornemental pour les quatre fenêtres du transept consacrées aux Evangélistes pour l’église Saint-Michel à Villarlod. Seule la partie gauche est dessinée, la partie droite se composant par symétrie sur le modèle à gauche.
Ce carton reprend le dessin de la large bordure utilisée à l’église Sankt Stephan au Jaun pour les fenêtres de la nef datant de 1908-1910 et qui sont également l’oeuvre de Raymond Buchs. Une réadaptation a été nécessaire à Villarlod car les fenêtres sont moins hautes et quelques détails ont été modifiés comme les fleurs du milieu.
Le cycle des onze vitraux pour Villarlod date de 1910, année de construction de l’église (Lauper, 2012, p. 222; Meier et Perritaz, 1990, p. 27). Ils sont créés après le cycle de l’église Saint-Jean-Baptiste de Grolley (1907). D’un point de vue stylistique, ils s’en approchent fortement, les aspects décoratifs du vitrail prennent une place aussi importante que la représentation du saint. Quant aux personnages, l’artiste prend le parti de s’éloigner d’une représentation très réaliste pour aller vers une figuration plus stylisée allant vers l’essentiel. Les cartons pour les vitraux du transept et du choeur sont tous signés Raymond Buchs. Quatre cartons présentent les différentes parties ornementales des vitraux de la nef, du transept et du choeur. Bien qu’ils ne soient pas signés, il est presque certain qu’ils sont de la main de l’artiste comme le style du graphisme le laisse supposer.
A cette date, l’artiste est encore à Berlin pour une année et dirige un atelier de graphiste pour lequel il décroche de nombreuses commandes et a un véritable succès (Rudaz, 2001a, p. 15). Cela ne l’empêche d’avoir gardé un lien avec l’atelier Kirsch & Fleckner et à continuer de travailler pour eux depuis son arrivée en Allemagne (Rudaz, 2001b, p. 20).