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Le choix du motif représenté, le coq, s’explique certainement par le nom de l’auberge de destination de l’enseigne. La période Art nouveau apprécie les sujets inspirés par la faune et la flore. L’élégance, les lignes élancées, graciles et ondulantes du coq répondent à la prédilection de cette époque pour le décoratif (voir à ce sujet Michel, 1986, p. 84). Le maître verrier a su mettre en avant la qualité et les diverses structures des verres choisis, limitant l’utilisation de la grisaille au dessin de l’œil et aux détails du bec.
L’auberge pour laquelle cette imposante enseigne était destinée n’a pas pu être identifiée. Selon une tradition orale, il pourrait s’agir d’un restaurant dans la région de Guin, dans le canton de Fribourg (témoignage oral de Stefan Trümpler, dont la source est Pierre-Frank Michel). Si tel est le cas, l’enseigne a peut-être été réalisée par l’atelier Kirsch & Fleckner à Fribourg. Si l’utilisation de la technique du vitrail pour une enseigne n’est pas exceptionnelle, elle est cependant plus rare que les enseignes en fer forgé. L’Art-Elier Stéphanie et Julien Pitrat à Lyon par exemple propose de nos jours encore de telles enseignes, dont l’une représentant un coq (L’Artelier Vitrail, 2016).
La potence d’enseigne transmise par l’ancien propriétaire n’est pas celle d’origine. Selon le témoignage écrit de Pierre-Frank Michel, il a acheté le vitrail chez un brocanteur à Montreux vers 1984 (courriel du 09.04.2009 adressé à Stefan Trümpler, Vitromusée Romont).
Datation
vers 1900
Période
1880 – 1910
Date d'entrée
Août 2009
Donateur·trice / Vendeur·euse
Pierre-Frank Michel, Lausanne (donateur)
Lieu de production
Propriétaire
Propriétaire précédent·e
Pierre-Frank Michel, Lausanne
Numéro d'inventaire
VMR 525