Erhaltungszustand und Restaurierungen
État de préservation
Tous les panneaux montrent des fissures d’épaisseurs variables d’environ 0.1–0.5 mm. Elles sont réparties de manière uniforme sur toute la surface et passent généralement entre les angles de verres adjacents. La plupart des fissures se manifestent sur la face externe du panneau. Elles semblent être superficielles. Ces fissures sont probablement apparues lors de la prise du béton et ne constituent pas de danger pour la conservation de la dalle de verre. Certaines fissures sont traversantes ; elles sont principalement visibles sur la face interne des panneaux et se situent majoritairement à proximité des bords et entre les verres très altérés.
Les bords des panneaux sont très endommagés à de nombreux endroits. Le béton y présente des éclats et des pertes ; les fers y sont souvent exposés et corrodés. Sur la face interne des panneaux, les fers apparents sont rares ; leur apparition est liée d’une part au faible enrobage, d’autre part à l’éclatement superficiel du béton, qui génère à son tour la corrosion des fers proches de la surface. Un léger écaillage du béton peut être également observé dans les zones autour des verres très altérés de couleurs jaune, orange et rouge (voir ci-dessous). Il est essentiellement en lien avec la dégradation de ces verres peu stables et la formation de sels. L’efflorescence de sels est particulièrement visible et plus marquée sur la face externe, où elle forme des auréoles concentriques autour des verres. Sur la face interne, l’efflorescence de sels se manifeste par un voile blanc en surface.
Les verres de couleurs jaune, orange et rouge semblent être plus sensibles à la détérioration que les verres bleus et verts, qui ne sont que très légèrement touchés par l’altération. Les causes de la faible résistance chimique de ces verres n’ont pas été étudiées en détail. Pour l’instant, nous devons nous contenter de l’hypothèse selon laquelle la cause principale serait la composition chimique des verres de couleurs orange, rouge et jaune, possiblement en raison de la présence de soufre.
Composition et propriétés du mortier
Deux petits fragments de mortier ont été analysés par microscopie électronique à balayage. Dans le cas du premier échantillon, il s’agit d’un fragment du mortier de pose (CF-M1). Il est constitué d’une pâte de ciment à faible charge minérale (sable). Ce mortier a été formulé comme un coulis introduit pour remplir les vides et enrober la serrure métallique pour la protéger et caler les panneaux lors de la pose. Pour ces applications, il est courant d’utiliser du ciment rapide, de type Vicat prompt, mais les résultats d’analyse ont montré qu’il s’agit, dans le cas présent, de ciment Portland.
Le deuxième fragment de mortier provient de la face externe de la dalle de verre (CF-M2). La texture de ce mortier fin de couleur grise est uniforme et sans porosité apparente. Une charge minérale (sable silico-calcaire) est visible à l’œil nu sous forme de grains blancs roulés de taille inférieure à 0.5 mm. L’analyse du mortier révèle l’utilisation d’un ciment de type Portland avec un degré d’hydratation moyen (avec grande réserve de grains non hydratés).
La microstructure des deux mortiers est dense et la porosité est principalement de type capillaire. Aucune bulle d’air occlus n’est observée, traduisant ainsi une mise en œuvre optimale à l’état frais. Aucune dégradation d’origine chimique et endogène (RAG, réaction sulfatique) n’a été identifiée. Les mortiers présentent un très bon état de conservation. Toutefois, il est à noter que la porosité capillaire ainsi que le degré de carbonatation du lé (CF-M2) sont plus élevés que ceux du mortier de pose (CF-M1), qui ne montre aucun signe de carbonatation.
Technik
Dalle de verre – Betonverglasung
Pièces de verre coloré de 2 à 5 cm d’épaisseur enchâssées dans une matrice de béton armé.
Processus de fabrication : après le découpage, les pièces de verre épais ainsi que les armatures sont disposées sur le carton – dessin grandeur nature – et enchâssées dans du mortier liquide. Durant ce processus, la surface supérieure des verres est recouverte de mortier dont l’excédent est ensuite raclé après la prise.