Vitrail tripartite monumental d’environ six mètres de haut et de deux mètres de large composé de 24 panneaux, dont 21 étaient installés dans les trois lancettes en arc brisé et trois dans les occuli des remplages de la baie centrale du chœur de l’église. Le vitrail a été démonté en 1978 (voir historique de l’œuvre) ; les 24 panneaux sont aujourd’hui conservés aux archives du couvent.
Les panneaux ont été moulés individuellement. Leurs épaisseurs varient entre 2 et 4 cm. Les bords des panneaux sont rehaussés sur la face interne. Celle-ci correspond à la face supérieure de la dalle de verre lors de la fabrication. Elle est rugueuse et partiellement sculptée (en relief) afin d’accentuer les formes. La face externe des panneaux, donc la face inférieure lors du coulage dans le moule, est légèrement texturée. Cette texture a été créée en versant le mortier sur le fond du moule recouvert de textile.
Les panneaux étaient montés dans les feuillures de l’embrasure et des meneaux verticaux de la fenêtre et scellés avec du ciment rapide. Le poids des panneaux était probablement supporté par des barres d’armature passant dans les rainures réalisées dans les bords inférieurs et supérieurs de chaque panneau. Les barres de fer avaient un diamètre d’environ 5 mm et étaient enrobées dans du mortier de ciment, probablement ancrées des deux côtés dans la maçonnerie. Il n’en reste que les traces de rouille dans le mortier de pose. Des empreintes dans le mortier de pose suggèrent que les panneaux étaient tenus par des feuillards à l’intérieur.
EXECUTE PAR J. GAUDIN_PARIS / D’APRES ALEXANDRE CINGRIA (panneau I1c, en bas à droite)