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DV_1: Vue intérieure du vitrail en technique de dalle de verre de la Pentecôte d'Alexandre Cingria en lumière transmise.
(FR_Fribourg_CouventdesCordeliers_DV_1_R_Transmission)

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Titre

La Pentecôte

Type d'objet
Artiste
Atelier
Datation
1938
Dimensions
Environ 600 x 200 x 3 cm

Iconographie

Description

Vitrail tripartite monumental d’environ six mètres de haut et de deux mètres de large composé de 24 panneaux, dont 21 étaient installés dans les trois lancettes en arc brisé et trois dans les occuli des remplages de la baie centrale du chœur de l’église. Le vitrail a été démonté en 1978 (voir historique de l’œuvre) ; les 24 panneaux sont aujourd’hui conservés aux archives du couvent. 
Les panneaux ont été moulés individuellement. Leurs épaisseurs varient entre 2 et 4 cm. Les bords des panneaux sont rehaussés sur la face interne. Celle-ci correspond à la face supérieure de la dalle de verre lors de la fabrication. Elle est rugueuse et partiellement sculptée (en relief) afin d’accentuer les formes. La face externe des panneaux, donc la face inférieure lors du coulage dans le moule, est légèrement texturée. Cette texture a été créée en versant le mortier sur le fond du moule recouvert de textile. 
Les panneaux étaient montés dans les feuillures de l’embrasure et des meneaux verticaux de la fenêtre et scellés avec du ciment rapide. Le poids des panneaux était probablement supporté par des barres d’armature passant dans les rainures réalisées dans les bords inférieurs et supérieurs de chaque panneau. Les barres de fer avaient un diamètre d’environ 5 mm et étaient enrobées dans du mortier de ciment, probablement ancrées des deux côtés dans la maçonnerie. Il n’en reste que les traces de rouille dans le mortier de pose. Des empreintes dans le mortier de pose suggèrent que les panneaux étaient tenus par des feuillards à l’intérieur.

Code Iconclass
11Q765 · Pentecôte
Mot-clés Iconclass
Signature

EXECUTE PAR J. GAUDIN_PARIS / D’APRES ALEXANDRE CINGRIA (panneau I1c, en bas à droite)

Technique / Etat

Etat de conservation et restaurations

État de préservation
Tous les panneaux montrent des fissures d’épaisseurs variables d’environ 0.1–0.5 mm. Elles sont réparties de manière uniforme sur toute la surface et passent généralement entre les angles de verres adjacents. La plupart des fissures se manifestent sur la face externe du panneau. Elles semblent être superficielles. Ces fissures sont probablement apparues lors de la prise du béton et ne constituent pas de danger pour la conservation de la dalle de verre. Certaines fissures sont traversantes ; elles sont principalement visibles sur la face interne des panneaux et se situent majoritairement à proximité des bords et entre les verres très altérés.
Les bords des panneaux sont très endommagés à de nombreux endroits. Le béton y présente des éclats et des pertes ; les fers y sont souvent exposés et corrodés. Sur la face interne des panneaux, les fers apparents sont rares ; leur apparition est liée d’une part au faible enrobage, d’autre part à l’éclatement superficiel du béton, qui génère à son tour la corrosion des fers proches de la surface. Un léger écaillage du béton peut être également observé dans les zones autour des verres très altérés de couleurs jaune, orange et rouge (voir ci-dessous). Il est essentiellement en lien avec la dégradation de ces verres peu stables et la formation de sels. L’efflorescence de sels est particulièrement visible et plus marquée sur la face externe, où elle forme des auréoles concentriques autour des verres. Sur la face interne, l’efflorescence de sels se manifeste par un voile blanc en surface.
Les verres de couleurs jaune, orange et rouge semblent être plus sensibles à la détérioration que les verres bleus et verts, qui ne sont que très légèrement touchés par l’altération. Les causes de la faible résistance chimique de ces verres n’ont pas été étudiées en détail. Pour l’instant, nous devons nous contenter de l’hypothèse selon laquelle la cause principale serait la composition chimique des verres de couleurs orange, rouge et jaune, possiblement en raison de la présence de soufre.

Composition et propriétés du mortier
Deux petits fragments de mortier ont été analysés par microscopie électronique à balayage. Dans le cas du premier échantillon, il s’agit d’un fragment du mortier de pose (CF-M1). Il est constitué d’une pâte de ciment à faible charge minérale (sable). Ce mortier a été formulé comme un coulis introduit pour remplir les vides et enrober la serrure métallique pour la protéger et caler les panneaux lors de la pose. Pour ces applications, il est courant d’utiliser du ciment rapide, de type Vicat prompt, mais les résultats d’analyse ont montré qu’il s’agit, dans le cas présent, de ciment Portland.
Le deuxième fragment de mortier provient de la face externe de la dalle de verre (CF-M2). La texture de ce mortier fin de couleur grise est uniforme et sans porosité apparente. Une charge minérale (sable silico-calcaire) est visible à l’œil nu sous forme de grains blancs roulés de taille inférieure à 0.5 mm. L’analyse du mortier révèle l’utilisation d’un ciment de type Portland avec un degré d’hydratation moyen (avec grande réserve de grains non hydratés).
La microstructure des deux mortiers est dense et la porosité est principalement de type capillaire. Aucune bulle d’air occlus n’est observée, traduisant ainsi une mise en œuvre optimale à l’état frais. Aucune dégradation d’origine chimique et endogène (RAG, réaction sulfatique) n’a été identifiée. Les mortiers présentent un très bon état de conservation. Toutefois, il est à noter que la porosité capillaire ainsi que le degré de carbonatation du lé (CF-M2) sont plus élevés que ceux du mortier de pose (CF-M1), qui ne montre aucun signe de carbonatation.

Technique

Dalle de verre – Betonverglasung
Pièces de verre coloré de 2 à 5 cm d’épaisseur enchâssées dans une matrice de béton armé.

Processus de fabrication : après le découpage, les pièces de verre épais ainsi que les armatures sont disposées sur le carton – dessin grandeur nature – et enchâssées dans du mortier liquide. Durant ce processus, la surface supérieure des verres est recouverte de mortier dont l’excédent est ensuite raclé après la prise.

Historique de l'oeuvre

Recherche

Le grand vitrail d’Alexandre Cingria est réalisé dans le cadre des travaux de restauration de l’église entre 1936 et 1938. Ces travaux se font à l’initiative du père Maurice Moullet, supérieur de la Confrérie. Ils ont pour but, à la fois de moderniser le décor de l’église pour l’inscrire dans le mouvement de renouveau de l’art sacré, très prégnant à l’époque, et de remettre en valeur le retable du Maître à l’œillet, redécouvert à cette période. Pour mener à bien ces objectifs, le père Moullet s’entoure d’artistes, dont la majorité font partie du groupe de Saint-Luc. Le décor de l’église est alors pratiquement intégralement repensé et les apports du XIXe siècle sont retirés au profit d’œuvres contemporaines. La pièce maîtresse de ce projet est le vitrail d’Alexandre Cingria conçu pour la fenêtre axiale de l’église et abordant le thème de la Pentecôte. Il est exécutée par Jean Gaudin dans une technique nouvelle, la dalle de verre. Le vitrail est installé en 1938. Il est alors vivement critiqué par les contemporains : les couleurs que confèrent cette technique sont jugées trop éclatantes, le thème illisible et le sujet sacré non respecté. Cependant, après « la polémique habituelle autour des œuvres de Cingria » (Rudaz 1997, p. 14), le vitrail est finalement considéré comme un chef-d’œuvre.
Cingria et le père Moullet avaient également prévu la réalisation de vitraux pour les deux fenêtres latérales du chœur, mais le projet n’a jamais été concrétisé. « A la mort d’Alexandre Cingria, en 1945, le R.P. Moullet décide de suspendre définitivement le projet d’exécution des deux vitraux de l’abside » (Meer 2002, p. 65). Les seuls témoins restants sont trois dessins préparatoires aujourd’hui conservés au couvent.
De 1974 à 1991, l’église fait l’objet d’une nouvelle rénovation considérée nécessaire par l’état de délabrement de l’extérieur et de l’intérieur. Dans la quête d’authenticité, les travaux visent à revenir à un état antérieur, jugé plus pur et plus apte à mettre en valeur le retable du Maître à l’œillet. Au cours de ces transformations, la majorité des ajouts des XIXe et XXe siècles sont effacés, y compris le vitrail en dalle de verre de Cingria, déposé en 1978, que l’on estimait occulter le retable. Dans le même mouvement, les deux vitraux néogothiques du chœur sont retirés et remplacés – comme l’œuvre de Cingria – par des verrières transparentes. Les remplages de la fenêtre centrale ainsi que les têtes des lancettes des trois fenêtres – épurés probablement pendant les transformations de l’église à l’époque baroque – sont reconstitués dans l’état supposé de l’époque gothique. De lourds rideaux sont finalement installés pour atténuer la luminosité dans le chœur et protéger le retable des effets néfastes d’une exposition à la lumière directe et aux rayons ultraviolets.
Le vitrail en dalle de verre de Cingria est conservé au couvent.

Datation
1938
Période
1937 – 1938
Propriétaire

Franziskanerkloster/Couvent des Cordeliers

Numéro d'inventaire
A_32_I

Informations sur l'image

Nom de l'image
FR_Fribourg_CouventdesCordeliers_DV_1_R_Transmission
Crédits photographiques
© Vitrocentre Romont
Date de la photographie
2020
Copyright
© Ayants droit
Propriétaire

Franziskanerkloster/Couvent des Cordeliers

Inventaire

Numéro de référence
DV_1
Auteur·e et date de la notice
Agathe Dumont ; Sophie Wolf 2021

Objets et images liés

Objets liés
La Pentecôte
Photographies complémentaires
Vue intérieure du vitrail en technique de dalle de verre de la Pentecôte d'Alexandre Cingria en lumière réfléchie.
Vue extérieure du vitrail en technique de dalle de verre de la Pentecôte d'Alexandre Cingria en lumière réfléchie.
Constat d'état du panneau 3a (recto) du grand vitrail de la Pentecôte d'Alexandre Cingria
Constat d'état du panneau 3a (verso) du grand vitrail de la Pentecôte d'Alexandre Cingria
Constat d'état du panneau 3c (recto) du grand vitrail de la Pentecôte d'Alexandre Cingria
Constat d'état du panneau 3c (verso) du grand vitrail de la Pentecôte d'Alexandre Cingria
Invention de la Sainte Croix d'Alexandre Cingria
Ascension (à gauche), Pentecôte (milieu), Ressurection (à droite) d'Alexandre Cingria